Inventée dans les années 2000, la gyroroue ou monoroue électrique est le dernier des nouveaux engins de mobilité urbaine. Très ludique, elle requiert un certain sens de l’équilibre, mais permet de se déplacer en ville de façon très fluide. Bardée de capteurs, elle repose sur le principe du moteur gyroscopique, qui va en permanence chercher à compenser les mouvements de l’utilisateur.
Gyroroue, comment ça fonctionne ?
Comme son nom l’indique, la monoroue repose en premier lieu sur une roue, dont la taille varie généralement de 10 à 18 pouces. Elle est munie d’un pneu, et entourée d’un carénage qui cache les deux composants clé du système : le moteur et la batterie. Deux marche-pieds en forme de pédales complètent l’ensemble.
Le fonctionnement reprend le principe du gyroscope. Un capteur mesure en permanence l’inclinaison de la roue vers l’avant ou vers l’arrière. Un autre calcule plusieurs fois par seconde la vitesse de déplacement. Tous deux envoient ces informations au moteur, qui va se charger d’actionner la roue dans un sens ou dans l’autre pour accélérer, freiner ou conserver une vitesse constante, en fonction de la position de l’utilisateur.
En pratique, comment conduit-on une roue électrique ? Pour avancer, il suffit de se pencher vers l’avant : les capteurs détectent cette inclinaison et donnent l’ordre au moteur de se mettre en route. Pour freiner, on procèdera au mouvement inverse : en déportant son poids vers l’arrière, on indiquera au moteur de ralentir. Grâce à l’effet gyroscopique, la roue tient en équilibre dès qu’elle est en mouvement : le conducteur n’a donc qu’à se soucier de la direction sans risque de tomber, un peu comme lorsqu’on fait du vélo !
On retrouve ce principe de fonctionnement sur un autre appareil, muni d’un guidon cette fois : c’est le fameux Segway que l’on voit de plus en plus souvent utilisé pour des randonnées dans les lieux touristiques
Monoroue électrique, la meilleure amie du travailleur urbain ?
La gyroroue se destine quant à elle aux déplacements personnels. Ses performances sont en effet suffisantes pour envisager de l’utiliser en remplacement d’un scooter, d’un vélo ou d’une voiture. Elle présente en outre l’avantage d’être facilement transportable : on peut l’emmener avec soi dans un bus ou dans le tramway.
Les monoroues les plus courantes comme celles de Ninebot ou Solowheel permettent de rouler à environ 25 Km/h. Leur batterie autorise une autonomie de l’ordre de 30 Km. Si l’on se munit d’un chargeur adapté, on peut donc aller travailler à l’aide de sa roue, et la recharger pendant la journée afin d’avoir les réserves suffisantes pour rentrer chez soi le soir.
Comment choisir sa roue ?
Solowheel est généralement considéré comme l’inventeur de la gyroroue, mais on compte plus d’une dizaine de marques sur le marché. Gotway et KingSong par exemple viennent de Chine. L’offre s’est donc étoffée, avec des modèles premier prix situés aux alentours de 500 euros, et des roues très haut de gamme vendues plus de 2000 euros.
Les éléments à surveiller sont la taille de la roue, qui modifie la dynamique de conduite, la puissance du moteur qui va influer sur les performances et la capacité de la batterie, déterminante pour l’autonomie de l’appareil. Chaque marque dispose aussi d’une application mobile, qui permet d’associer sa roue à son téléphone. On y affiche ainsi des informations comme la vitesse ou le kilométrage total. Selon les modèles, on peut aussi régler l’éclairage des feux ou retrouver des fonctionnalités sociales.
Avant de vous lancer, n’hésitez pas à consulter les différents guides d’achat disponibles sur le net et notamment sur les sites spécialistes de la Gyroroue comme le magazine Gyronews.